Zones industrielles au bon endroit

Adaptée aux besoins, géographiquement bien située et à un coût abordable: tels sont les critères clé que les entreprises retiennent aujourd’hui pour leur localisation. Directeur général de la Fondation pour les terrains industriels de Genève, Guillaume Massard suit cette évolution. En expert, il détaille les enjeux de ces choix et esquisse quelques pistes pour l’avenir.

Rédaction Entreprise Romande Le Magazine | Miroslaw Halaba | 05.07.2024

ZIBAY ©Olivier Riethauser
©Olivier Riethauser

La pandémie, la crise énergétique qui a suivi et la remontée des taux d’intérêt sont autant de facteurs qui incitent les entreprises à voir aujourd’hui leur avenir sous un nouvel angle.

Pour Guillaume Massard, directeur général depuis 2020 de la Fondation pour les terrains industriels (FTI) et fin connaisseur des besoins du tissu industriel et artisanal genevois, ces dernières «réfléchissent désormais beaucoup avant d’investir», Cette réflexion prudente s’illustre dans le choix des surfaces. La demande est largement présente, tant chez les PME que chez les grandes entreprises, désireuses de créer de nouveaux outils de production ou de se mettre au goût du jour. Or, l’usage accru du télétravail, la robotisation et la cherté des mètres carrés poussent les entrepreneurs à optimiser la taille de leurs locaux. Ce qui aurait pu auparavant prendre place sur mille cinq cents mètres carrés se satisfait maintenant de mille mètres carrés.

La tendance est aux petits lots et à la modularité afin de donner plusieurs vies à un espace. Densification oblige, la circulation verticale est devenue un enjeu majeur. Monte-charges ou grands accès pour les véhicules utilitaires modifient la typologie du bâti, Les dalles des bâtiments doivent supporter des charges plus lourdes que par le passé, les hauteurs sous plafond doivent être plus élevées. Ces nouvelles habitudes ne sont pas sans conséquence sur les coûts.