Rapport d'activités 2024 de la FTI

Document sous réserve de l’approbation par le Grand Conseil.

Delphine Bachmann
Conseillère d’État chargée du DEE

©Niels Ackermann Lundi13

 

Soutenir et renforcer le secteur industriel genevois

Certains ont tendance à l’oublier, mais Genève est le deuxième canton qui exporte le plus de biens et de marchandises vers l’étranger. L’industrie fait partie intégrante de l’ADN de notre économie. En générant 15,9% du PIB genevois en 2022, le secteur secondaire en est même un moteur. Preuve du dynamisme et de l’attractivité de l’industrie genevoise, l’entreprise italienne Bracco a investi 83 millions de francs en 2024 pour construire un nouveau bâtiment sur le périmètre de la ZIPLO. Ce succès est en grande partie dû à la qualité des services proposés par la FTI. Au nom du Conseil d’État, merci !

Mais cette belle santé ne doit pas éluder une réalité et des perspectives qui ne sont pas toujours aussi enthousiasmantes. En effet, le franc fort, la situation géopolitique mondiale, le ralentissement de certaines économies – en Europe comme dans le monde – ont mis plusieurs secteurs d’activités sous pression. Face à cette situation, l’État doit agir pour faire face aux crises actuelles et anticiper celles à venir. Raison pour laquelle j’ai fait du soutien à l’industrie l’une des priorités de mon action politique à la tête du département de l’économie et de l’emploi.

L’innovation est l’une des clés pour renforcer notre secteur industriel. La recherche de nouvelles solutions, techniques, technologiques ou encore en matière de gouvernance des entreprises, doit permettre de relever les défis de notre temps. Ainsi, l’année 2025 sera, pour mon département, largement placée sous le signe de l’innovation.

Dans cette perspective, un Plan directeur cantonal de l’innovation sera présenté au printemps. Il s’articule autour de quatre axes d’action, dont le développement des infrastructures existantes. Ici, le rôle de la FTI est central. Offrir des conditions cadres optimales, aux services des entrepreneuses et des entrepreneurs, est un passage indispensable pour le maintien des activités industrielles à Genève et, surtout, pour en développer de nouvelles, tant sur la rive droite que sur la rive gauche.

La Convention d’objectifs 2025-2029, qui scelle la collaboration entre le Conseil d’État et la Fondation, prévoit entre autres de renouveler et de développer le parc bâti de la Fondation et d’acquérir les terrains et les bâtiments permettant la mise en œuvre de la politique économique du canton. Ces objectifs, élaborés et décidés ensemble, nous permettront d’atteindre les ambitions que j’ai fixées pour cette législature et au-delà.

Je me réjouis que nous poursuivions notre fructueuse collaboration, qui va encore renforcer et développer le secteur industriel et, avec lui, la prospérité et la qualité de vie pour toutes les Genevoises et tous les Genevois.

Guy Vibourel
Président du Conseil de fondation
Guillaume Massard
Directeur général

Un défi économique et territorial

La demande soutenue en matière de foncier dédié aux activités industrielles et artisanales à Genève entraîne une formidable dynamique de transformation des périmètres qui leur sont consacrés. En d’autres termes, 2024 est à l’image des dernières années : intense, constructive et créative. Ce rapport d’activités en est le reflet et, sans prétendre à l’exhaustivité, cherche à partager un peu de l’énergie déployée par la FTI au cours du dernier exercice.

Si nous cherchons à insérer nos actions dans un cadre toujours plus transparent, l’année écoulée est à marquer d’une pierre blanche. En collaboration avec le Département de l’économie et de l’emploi (DEE), nous avons en effet publié une pratique administrative des prix admissibles pour les terrains situés en zone de développement industriel et artisanal (ZDIA). Son entrée en vigueur garantit une meilleure compréhension de nos décisions et pose des bases solides pour une allocation équitable des ressources.

Simultanément, la gouvernance participative a pris un nouvel essor. Au travers de sept commissions écoParcs – elles couvrent désormais 53 % de la superficie des ZI genevoises – nous avons renforcé les liens entre partenaires publics, communes, entreprises et associations. Ces lieux d’échanges garantissent une action concertée et un meilleur alignement de nos démarches sur leurs attentes. Pour la première fois, une rencontre de toutes les commissions a été organisée afin de partager des préoccupations conjointes et tirer parti des expérimentations des uns et des autres.

Sur le terrain, les ouvertures de chantier et les réalisations se multiplient. En ce qui concerne les grands projets d’aménagement, le Plan directeur des Rouettes (Bernex) est en force et les planifications avancent dans les périmètres Praille Acacias Vernets (secteur Praille-Ouest) et ZIMEYSA-Nord. Des autorisations sont délivrées, notamment aux Cherpines, au profit des premiers développements dans cette zone stratégique.

Chaque étape de ces projets reflète une volonté de bâtir un territoire capable de soutenir une économie dynamique, diversifiée et résiliente. Et chaque avancée illustre l’engagement de la FTI à répondre aux besoins des entreprises locales, tout en anticipant l’évolution de leurs activités. Sur le territoire en mutation de Praille Acacias Vernets, nos équipes sont à l’œuvre au quotidien dans leurs projets de relocalisation et de développement. Ce travail de proximité se révèle essentiel pour construire une vision territoriale partagée.

Riche en réalisations, 2024 a aussi été le temps de la réflexion. La nouvelle Convention d’objectifs qui lie l’État de Genève et notre Fondation pour la période 2025-2029 a été finalisée. Fondamentalement, notre ambition reste inchangée : intensifier l’accomplissement de nos missions en demeurant à l’écoute de nos partenaires.

Élément central, le relogement des entreprises et le renouvellement du tissu bâti doivent s’accélérer. Conjuguer l’ensemble des forces en présence pour imaginer et mettre en œuvre des réponses aux défis à venir est incontournable. Dans ce contexte, la mise en place d’une nouvelle pratique d’appel d’offres à développeurs pour l’attribution de droits de superficie fait partie des réalisations phares de cette année. Citons également le lancement d’une étude, en partenariat avec l’Office cantonal de l’économie et de l’innovation (OCEI) et l’Office de l’urbanisme (OU), portant sur les besoins et attentes liés aux surfaces d’activités économiques du secteur « entre Arve et Lac ».

Le secteur secondaire est pour nous un défi économique et territorial permanent. Et c’est avec toutes les parties prenantes concernées – politiques, économiques, privées, publiques – que nous avons pu progresser en 2024. Nous tenons à les en remercier.

De même, nous tenons à rendre un hommage appuyé à toutes les équipes de la FTI qui, mois après mois, témoignent d’un enthousiasme sans faille pour l’accomplissement de nos missions.