Des experts passeront au crible des entreprises ayant répondu à l’appel du Département de l’économie et de l’emploi, afin qu’elles mettent en œuvre des mesures et une stratégie verte.
Rédaction Tribune de Genève | Rachad Armanios | Publié: 16.08.2022
L’État de Genève soutiendra 45 PME en vue de leur transition vers la durabilité. Le Département de l’économie et de l’emploi (DEE) a proposé qu’un diagnostic complet soit réalisé, afin de mettre en place des mesures personnalisées rapides et à plus long terme. Les entreprises ont répondu à un appel lancé par le département.
Le coût du diagnostic représente 15’000 francs par PME et sera pris en charge par l’État. Ces analyses seront réalisées par des mandataires externes qui appliqueront une méthodologie commune et garantiront un suivi. Trente sociétés spécialisées dans l’analyse de la durabilité ont été sollicitées. Optimiser l’utilisation des ressources énergétiques, valoriser les déchets ou instaurer un plan de mobilité font partie des mesures données comme exemple, mais une stratégie globale sera aussi définie.
Un échantillon «très représentatif»
«Diagnostic-action» – le nom de ce programme – doit permettre à ces PME de s’inscrire dans la transition vers la durabilité ou de renforcer leur ancrage dans celle-ci, selon un communiqué du DEE dirigé par Fabienne Fischer. Dans ce communiqué, la conseillère d’État se dit très heureuse de la diversité des entreprises ayant répondu présent, et ce en termes de taille et d’activités.
«Il s’agit de viser l’exemplarité et de créer un mouvement.»
Esther Mamarbachi, chargée de communication
Une transition «incontournable»
«Pour nombre d’entreprises, la transition écologique est devenue incontournable, car elle est une exigence de leur clientèle», déclare Esther Mamarbachi, chargée de communication du DEE. Il s’agit donc aussi d’un enjeu concurrentiel et d’image, ajoute-t-elle.
Parmi les 45 PME, certaines ont les reins solides. Dès lors, est-ce bien le rôle de l’État de financer à leur place une démarche devenue incontournable? «La plupart sont de petites structures, tempère la communicante. Nous avons lancé un appel, certaines PME ont décidé de saisir cette opportunité, d’autres pas. Surtout, il s’agit de viser l’exemplarité et de créer un mouvement.»
Quant aux mesures, seront-elles financées par les entreprises elles-mêmes? «Probablement, mais il faut voir comment évoluera ce programme, répond Esther Mamarbachi. Certes, des investissements seront nécessaires, mais ils permettront ensuite aux entreprises de réaliser des économies.»
Légende photo : Le Département de l’économie et de l’emploi, dirigé par Fabienne Fischer, veut favoriser la transition écologique du tissu économique genevois. FRANK MENTHA