Localisation des activités génératrices de nuisances à Genève : La stratégie de la FTI

La Fondation pour les terrains industriels de Genève (FTI) est une entité de droit public dont l’une des missions consiste à faciliter et accompagner l’établissement des entreprises du secteur secondaire. Elle assure également la planification et l’équipement de 859 hectares en zone industrielle et artisanale en favorisant un développement durable et en adéquation avec l’écosystème économique local.

Par Federico Schiffrin – Chef de projet à la FTI | COLLAGE 3/21 – Périodique du développement territorial

Federico Schiffrin

Les activités industrielles génératrices de nuisances

L’une des tâches principales que doit accomplir la Fondation est de veiller à «satisfaire les besoins de toutes les catégories d’entreprises de manière équilibrée, autant par la quantité des surfaces mises à disposition que par des conditions financières adéquates» [1].

Généralement, les communes souhaitent accueillir sur leur territoire des entreprises à forte valeur ajoutée. Celles-ci génèrent des retombées fiscales significatives et offrent des emplois qualifiés. Conçus par les plus grands architectes de la place, leurs bâtiments bénéficient d’une qualité esthétique reconnue.

L’exercice se complexifie lorsqu’il s’agit de trouver un emplacement pour des activités qui génèrent des nuisances, même si les progrès technologiques et le cadre réglementaire ont permis de fortement assainir certaines émissions provoquées par les activités industrielles. De plus, elles sont parfois gourmandes en espace et peu attrayantes esthétiquement.

C’est le cas en particulier d’activités liées à l’entretien et au stockage de véhicules, à la gestion des déchets ou à la transformation de matériaux minéraux. Bien que nécessaires à l’écosystème économique local et contribuant pour certaines à mettre en oeuvre une économie circulaire, elles induisent un effet NIMBY les rendant de plus en plus difficiles à localiser dans le territoire.

Historiquement, les zones industrielles ont été conçues dans l’optique de permettre le déploiement de ce type d’activités, mais le simple zoning ne suffit plus à gérer l’implantation de l’industrie. Les dynamiques urbaines et les politiques de préservation de zones agricoles et de densification font que ces territoires, jadis localisés en périphérie, se retrouvent aujourd’hui dans les zones urbaines denses.

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Crédits photos : David Wagnières